Suite aux propos colportés sur mon compte au cours de la conférence de presse tenue le mardi matin 8 juin 2004 par le maire de Lourdes, Jean-Pierre Artiganave, qu'assistait l'un de ses adjoints, Michel Azot, j'ai été sèchement prise à parti par ce dernier qui passe dans la cité lourdaise comme l'éminence grise du premier magistrat. N'étant pas présente, donc dans l'incapacité d'assurer ma défense, j'ai été informée par le journaliste Gérard Merriot, par ailleurs webmaster de ce site auquel je collabore épisodiquement, des attaques en règle portées sur ma modeste personne. Mon "boss" n'a pas pris les "deux autorités" en traître. Il les a averties qu'il me ferait une synthèse de ces moments d'anthologie où l'on a vu qu'un élu, un tantinet énervé, pouvait lui aussi s'égarer et déverser des paroles qui en auraient étonné, paraît-il, plus d'un. Devant une situation que j'ai estimée grave, j'ai décidé de convoquer hier soir , non pas un conseil de guerre, mais une réunion de mes voisins d'immeuble pour les mettre au parfum et connaître leurs sentiments. Depuis quelque temps, nous fonctionnons comme ça. Nous échangeons nos points de vues qui sont souvent divergents. Mais c'est un exemple de démocratie dont quelques-uns de nos édiles feraient bien de s'inspirer. Et une fois de plus, Paulette m'a apporté son soutien.

- "Mais pour quelles raisons t'es-tu attiré les foudres du tandem Artiganave-Azot ou si j'ai bien compris du seul Azot ?" m'a demandé ma première voisine, sur laquelle je sais pouvoir compter pour répandre la nouvelle.

- Eh bien, mon copain journaliste m'a dit que l'adjoint à l'urbanisme, qui a aussi en charge les animations, les festivités, la culture bref qui s'occupe pratiquement de tout, aurait tout d'un coup disjoncté lorsqu'il lui a été signalé que j'étais partie faire un tour au festival de Cannes !

- Ah ! Je comprends vite Sophie. Lui aussi est un spécialiste du cinéma. A Lourdes, les médias l'appellent parfois "Monsieur Cinéma". A rendre jaloux Pierre Tchernia en personne ! Mon neveu m'a souvent parlé de lui. Il l'aime bien Michel Azot, son meilleur copain l'a eu comme prof'. Il a suivi de près, avec lui, son combat pour maintenir un cinéma à Lourdes. Il avait cru un moment sauver le cinéma Pax et puis il lui a semblé que la meilleure solution lourdaise c'était de concocter une formule qui ressemblerait à un cinéma municipal".

- Vraiment Paulette à toi on ne peut rien te cacher, tu es au courant de tout...

- Laisse moi terminer Sophie, je vais t'en apprendre encore. Tu sais que c'est lui qui a eu l'idée de baptiser le cinéma municipal, "Le Palais". Histoire évidemment de rappeler aux cinéphiles l'autre Palais, celui des festivals de Cannes. De là à penser que l'on s'est fichu de lui...

- Il n'est pas, que je sache, le seul orfèvre en matière de cinéma. J'ai bien le droit d'aller faire une pige à Cannes pour quelques gazettes. Si des rédactions me sollicitent c'est qu'elles sont satisfaites de mes prestations.

- Dis-moi, à Cannes, tu a dû en voir des vedettes sur les marches du Palais ?

- Bien sûr, le contraire t'étonnerait. Demande à mon cousin, un pur Lourdais. Il n'en finissait pas de me dire : "Au moins ici, on voit de près de belles plantes ! Ce n'est pas comme lors du dernier festival de cinéma de Lourdes où une certaine presse avait annoncé une "pluie de stars". Il paraît qu'il n'a rien vu, pas même une robe longue ! Quant aux stars annoncés, ceux qui défilaient avaient plutôt l'air d'aller à un gala de boxe ou à une partie de catch .

- Bon ! Sophie tu ne nous a toujours pas dis ce qui t'a mis en colère. Qu'est-ce qu'il a pu sortir ce M. Azot ?

- Eh bien, j'en suis encore toute retournée. Avec une colère, paraît-il à peine rentrée, il a éructé : "Sophie c'est un mec ! un mégalomane ! un schizophrène !. Je sais ce dont je parle, ça commence toujours comme ça !" Et il a demandé à mon webmaster-journaliste préféré qu'il me présente si je suis bien Sophie... Tu t'imagines Paulette, mettre en doute mon sexe ! Tu ne vas pas croire au moins que je suis un "travello" ou un transexuel ?"

- Là, vraiment ça se gâte. Pour donner la preuve de ton identité, va-t-il falloir que tu tombes la ...

- Je t'arrête Paulette. Je ne m'aventurerai pas sur cette voie.

- Oui, après tout, rencontrer Sophie ... ça se mérite. Ils attendront. Pour conclure, je te donne le titre d'un prochain épisode : "Les outrances de Monsieur Azot !" J'espère que ça t'inspirera lors de tes prochaines vacances.