Communauté de Communes du Pays de Lourdes

Enlèvement des Ordures Ménagères : mise en place d'un zonage

Le conseil communautaire du pays de Lourdes s'est réuni hier soir dans ses nouveaux locaux (ancien bâtiment du Labo-Photo, face à la SEB). Au menu, sept dossiers. La question qui a retenu le plus l'attention a été celle concernant la taxe d'enlèvement des ordures ménagères. Et la mise en place d'un zonage. Il a été proposé de retenir comme critère le type d'organisation de la collecte, à savoir en porte à porte ou en points de regroupement. Ainsi, le secteur "Point de regroupement" bénéficiera d'un taux inférieur à celui du secteur "Porte à Porte" puisque le service y est moindre (déplacement obligatoire de l'usager sur le point de regroupement).

L'intervention de Suzanne Labarrère

Suzanne Labarrère, la conseillère municipale lourdaise d'opposition, a mis d'entrée les pieds dans le plat. Un débat animé s'en est suivi.

"Je suis profondément indignée, a-t-elle déclaré, de constater l'injustice dont sont victimes une grande partie de nos concitoyens lourdais dans le ramassage des ordures ménagères.

L'article 107 de la loi de finances initiale pour 2004 prévoit que les communautés de communes compétentes en matière d'éliminations des déchets ménagers peuvent voter sur leur territoire des taux de TEOM (Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères) différents en vue de proportionner la taxe à l'importance du service rendu à l'usager. Je vous demande que ce principe soit appliqué aux usagers de la ville de Lourdes au prorata des jours de ramassage dans les différents quartiers.

Les usagers qui font 1' effort de garder dans des containers leurs déchets pendant plusieurs jours, ne doivent pas être soumis au même tarif que ceux à qui le service est rendu chaque jour.

Il est également surprenant lorsque l'on traverse le soir le centre de la ville de Lourdes (où le ramassage est quotidien sauf le mardi jour de ramassage du tri sélectif) de constater le manque de civisme de certains puisque quelques-uns de nos concitoyens entreposent les cartons tous les jours.

- Pourquoi un seul tarif pour tous ? - Pourquoi deux poids et deux mesures ?

Je laisse les Lourdais et les Lourdaises seuls juges.

Pour toutes ces raisons précitées je ne voterai pas cette décision communautaire sauf si ma proposition est soutenue".

Bruno Lepore, maire de Saint-Pé, a fait part lui aussi du mécontentement de ses administrés, habitués à deux collectes par semaine et qui n'en ont plus qu'une. Il demande à ce que la situation soit revue et appliquée au 1er janvier 2005. "Chez nous, c'est intenable", a-t-il lâché.

Michel Azot, responsable du dossier, reconnaît "qu'on pourrait effectivement imaginer que le service rendu à l'usager puisse être délimité par rapport à la fréquence des collectes".

"Ça ne nous a pas semblé être pour le moins le plus efficace, a-t-il répondu. Puisque quand on mesure le service, on mesure également la façon dont on va donner à l'usager la possibilité de gérer son stock d'ordures ménagères". Et de se lancer ensuite dans des explications où la nuance intervenait. "Ça nous a semblé être plus pertinent au niveau de la nuance à adopter. Quand on parle de nuance, il s'agit bien de nuance, il ne faut pas imaginer que les différences au niveau de la répartition de la taxe seront énormes entre ce qui sera du domaine des points de regroupement et ce qui sera du domaine du "porte à porte". On joue là sur des deltas qui sont relativement faibles".

Michel Azot précisait : "Il faudra être humble. On est à même de pouvoir changer un certain nombre de choses. Dans notre relation avec le prestataire, nous avons beaucoup d'exigences. Nous avons fait des efforts, il faut que le prestataire en fasse aussi". Et il insistait sur l'action militante qu'il convient d'appliquer à la collecte sélective où pour l'heure la performance n'est pas au rendez-vous.

Finalement, le nouveau zonage était adopté à l'exception de Suzanne Labarrère qui votait contre. Pour découvrir le nouveau zonage, cliquez ici...

Gérard Merriot

Brèves

Les élus de la communauté des communes auraient-ils des problèmes avec le service de distribution de la Poste ? Suzanne Labarrère s'est plainte de ne pas avoir reçu plusieurs fois la convocation pour des réunions de la commission des Finances. D'autres collègues élus seraient dans le même cas ! Jean-Pierre Artiganave, président de la CCPL, blanchit les services de la communauté. Avec un ton agressif, il a répondu à Suzanne Labarrère d'aller se plaindre au receveur ! La communication ne cloche pas qu'avec les élus. Toute la presse n'est pas logée à la même enseigne puisque "Lourdes-Infos.com" n'a pas reçu d'invitation ni d'ordre du jour. "Là, c'est un autre problème", nous a-t-on glissé. Autrement dit, c'est voulu et ça ressemble à des représailles. Cela ne nous empêchera pas de nous rendre aux séances publiques. N'en déplaise à certains...

La CCPL ignorerait-elle qu'une année comprend 12 mois ? Suzanne Labarrère, encore elle, a fait remarquer qu'on avait calculé le montant du loyer pour la location de 100m2 du bâtiment au SIROM de Lourdes-Est et au SIVOM de Lourdes-Est sur un total de 10 mois au lieu de 12 ! Jean-Louis Cazaubon a reconnu l'erreur. La location annuelle sera donc de 1 829,40 euros au lieu de 1 524, 58 comme prévu dans le rapport. "Et dire qu'on nous avait traité d'ignares !" s'amusaient dans la salle Christian Agius et Jean Anguera, du comité de vigilance lourdais, venus en observateurs.

Jean-Louis Cazaubon est content : La CCPL a touché une subvention plus importante que prévu pour l'acquisition du bâtiment (l'ancien labo-photo du Monge). "Finalement, le bâtiment nous revient à 2,5 MF (390 000 euros). De plus, 500 m2 de ce bâtiment vont être loués 8 000 F par mois pendant un an à l'entreprise qui va s'installer sur un ancien terrain communal, situé en face le centre Leclerc. Le temps pour le porteur du projet d'aménager avenue Alexandre Marqui. Il estime donc que le bâtiment destiné à abriter l'hôtel d'entreprises est une bonne affaire.

Christian Noël, conseiller municipal à Julos, a été élu conseiller communautaire en remplacement de Francis Coste. Il intègrera les commissions où siégeait son prédécesseur.