Plan de Prévention des Risques

C'est la révolution chez les hôteliers situés en bordure du gave

Depuis la loi du 22 juillet 1987, l'Etat et la ville de Lourdes doivent élaborer un plan de prévention des risques naturels pour prévenir d'éventuelles inondations ainsi que l'ensemble des risques naturels. Le dossier est d'autant plus sensible qu'une grande partie du secteur hôtelier - presque toutes les grandes structures - se situe en zone inondable du fait de la proximité du gave de Pau.

Hier matin, une réunion d'information s'est tenue au palais des congrès où les discussions ont été vives. Un bureau d'études chargé d'établir un premier document s'est basé sur la fameuse crue décennale de 1937 et sur la vitesse des eaux avant d'introduire une différenciation de zonage.

La spécifité lourdaise a été prise en compte, instaurant une zone orange complémentaire. Située à plus de 80 m du gave, elle comprend une partie de l'avenue et de l'Esplanade du Paradis. Dans ce secteur, les constructions nouvelles sont autorisées sous réserve que le niveau habitable soit supérieur à la cote de 1937.

Par contre, une moitié du secteur hôtelier dont une partie du quartier de l'avenue Peyramale (rive gauche du gave) se trouve en zone rouge où les constructions nouvelles ainsi que les reconstructions sont interdites ! Ça corse l'affaire ! On devine l'émoi des hôteliers concernés. La pérennité de leurs établissements est en jeu. Les conséquences sont évidemment lourdes. D'aucuns se sont émus qu'à niveau égal deux établissements situés de part et d'autre du gave sont l'un en zone rouge et l'autre en zone orange.

Se basant sur l'exemple de la crue de juin 1979 où d'après lui l'avenue Peyramale n'avait pas été inondée par le débordement , Jean Cazaux (hôtel Miramont avenue Peyramale) ne comprend pas pourquoi l'avenue Peyramale est en zone rouge et l'avenue du Paradis en zone orange. Il estime que le PPR ne tient pas compte des protections réalisées en 1983. Il demande donc comme d'autres hôteliers une étude contradictoire.

Le problème du quai Saint-Jean a été évoqué. Notant que le rehaussement et l'élargissement du gave dans sa partie centrale avait créé un effet de déversoir, M. Imbert, un hôtelier du secteur, a réclamé que la ville entreprenne la protection des berges. Michel Azot, adjoint au maire chargé de l'environnement, est d'accord pour qu'une étude hydraulique spécifique soit réalisée sur la partie du quai Saint-Jean.

Le chef du bureau sécurité de la DDE, M. Haurine, a expliqué que l'esprit du PPR était essentiellement axé sur la prévention.

Voilà un dossier dont on n'a pas fini de reparler car il est ultra sensible.