Point-Presse du maire de Lourdes (16 octobre 2004)

Bonnin Consulting : on n'en sait pas plus !

"Cuisiné" pour obtenir des informations sur le patron de la SARL Bonnin et sa société, le maire de Lourdes n'a rien voulu lâcher sur quelqu'un qu'il rencontre régulièrement depuis un an et demi. Nous vous proposons de lire ci-dessous les contenus des questions et des réponses :

Question : Est-ce qu’il est possible d’avoir le portrait de ce dirigeant, pourquoi sa société ne figure-t-elle pas sur l'annuaire téléphonique ?

- Jean-Pierre Artiganave (à prendre au second degré, le maire est-il un amateur de films policiers ?) : "Parce que c’est un mafieux russe (éclats de rire), c’est un homme qui est en relation depuis très longtemps avec la mafia russe et qui a un pied à terre à Paris, sans téléphone, sans internet, sans rien et qui est bien évidemment au secours d’une multinationale à Lourdes et qui en a bien évidemment besoin. Et ce dans le cadre d’une alter-mondialisation que nous regardons d’un point de vue très ultra-libéral. Voilà ce que j’ai à dire. je ne peux pas m’exprimer à la place de M. Bonnin. Je peux dire qu’il mesure 1,82 m ou 1,83 m. Je n’irai jamais au-delà de ça.".

Puis plus sérieusement : "Dans cette histoire, nous avons avancé de la manière la plus prudente en se rendant souvent à Paris pour élaborer un projet de bail emphytéotique. J’ai rappelé en conseil municipal que nous étions dorénavant dans une autre phase qui est la construction d’un permis de construire. Ce que j’ai remarqué des déclarations du porte-parole de la société, c’est un grand esprit de dialogue et de concertation. Ça veut dire que le permis de construire n’est pas prêt. Un certain nombre de réunions auront lieu. In fine, le bail emphytéotique sera signé avec une date limite au 1er janvier 2006. Nous travaillons avec bon sens".

Question : Vous ne vous êtes pas avancé à la légère. Je suppose que vous avez pris des garanties sur la société. Vous devez avoir des références à souligner ....

- Jean-Pierre Artiganave : "Nous avons pris des garanties vis à vis de la commune, c’est à dire boucler un bail emphytéotique, une proposition dans les conditions juridiques, dans les conditions de transparence et dans les conditions de la sauvegarde de la commune qui sont maximalistes. Si au terme de cette procédure, les deux parties pour une raison ou pour une autre, ne trouvaient pas un accord au 1er janvier 2006, chacun s’en ira de son côté sans que l’un ait à débourser vis à vis de l’autre quoi que ce soit".

"De la chabraquerie"

Question : Mais enfin cette société doit avoir des références, qu’a-t-elle réalisé comme aménagements de pointe ?

- Jean-Pierre Artiganave : Il faut lui demander. Regardez bien les conditions si vous avez lu la délibération : jamais on aura eu des conditions financières aussi probantes par rapport à la commune. M. Bonnin présentera son projet au moment qu’il faudra, c’est à dire lorsque le permis de construire sera en phase plus positive. Non seulement, il montrera son projet. Il montrera aussi avec qui il fera son projet".

Question :Vous avez des idées ?

- Jean-Pierre Artiganave (au second degré encore ) : "Avec M. Emeroski, avec la Lyonnaise des Eaux, avec que sais-je ?"

Question : Vous auriez dit à certaines personnes que La Lyonnaise des Eaux était derrière ?

- Jean-Pierre Artiganave (il élève le ton) : "Je m’inscris complètement en faux avec ce qui est de la chabraquerie.Ce n’est évidemment pas La Lyonnaise des eaux qui fera quoi que ce soit sur l’aménagement du lac de Lourdes. Nous essayons de construire un projet à l’échelle humaine, avec des groupes d’échelle humaine."

Propos recueillis par Gérard Merriot