Dossier de l'ours
Le film de la visite de Serge Lepeltier
14 décembre 2004
La
journée en Bigorre du ministre de l'Ecologie
et du Développement Durable par l'image...
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Conférence de presse
(17h47) - Après s'être entretenu
successivement avec les
représentants des chasseurs et des associations de Défense
de l'Environnement de la chîne pyrénéenne, Serge
Lepeltier a tenu une conférence de presse avant son retour sur
Paris. "Je souhaitais revenir dans les Pyrénées
et venir dans les HP avant de décider quoi que ce soit concernant
l’avenir de l’ours, a-t-il fait observer d'entrée.
Je souhaitais avoir tous les éléments en ma possession
pour décider. Je pense avoir tous les éléments
d’appréciation pour pouvoir prendre une décision
avant la mi-janvier 2005".
Il a mentionné l’importance de sa visite dans un élevage
de moutons tout comme il a qualifié de sereins et constructifs
les échanges avec les éleveurs, chasseurs et associations
de défense de la nature. "La mort de l’ourse Cannelle
n’a pas provoqué la question que je me pose et à
laquelle il me faudra répondre : la réintroduction de
l’ours est-elle nécessaire ou pas ? Est-ce que sur le long
terme nous souhaitons la présence de l’ours dans les Pyrénées
? C’est à cette question que je répondrai".
Il a souligné par ailleurs que le gouvernement était
très attaché au pastoralisme, "une activité
indispensable, un élément majeur pour l’équilibre
économique dans ce département".
Les bergers veulent la peau de l'ours
: (17h12) (source
LCI) : cliquez
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Les éleveurs réaffirment
leur opposition à l'ours devant M. Lepeltier (14h53)
(Source AFP) - Les éleveurs
de mouton de la vallée de Barèges-Gavarnie ont réaffirmé
ce mardi matin devant le ministre de l'Ecologie Serge Lepeltier qui
les a reçus à Chèze, leur opposition à la
présence d'ours dont la cohabitation avec les troupeaux est,
selon eux, "une illusion".
M. Lepeltier a d'abord rencontré quelques éleveurs
et élus locaux à Chèze avant de rejoindre la sous-préfecture
d'Argeles-Gazost, où une cinquantaine d'éleveurs ont salué
l'arrivée du ministre par des jets de pétards.
Tandis que M. Lepeltier participait à une réunion
avec les représentants des éleveurs, devant le bâtiment
un groupe arborait des banderoles "non à l'ours" "combien
ça coûte qui paie".
"Si des ours devaient être présents,
que ce soit sur des territoires bien définis, où il seraient
parqués, surveillés pour ne pas gêner les activités
(humaines) existantes. Mais si l'on veut les réintroduire en
force ici, ça se passera sans doute assez mal", a prévenu
Marylise Broueilh, présidente du syndicat des éleveurs
de l'AOC Barèges-Gavarnie, la seule AOC ovine de France, interrogée
par l'AFP en marge de la rencontre, avant que le ministre ne rejoigne
Tarbes, où il devait rencontrer les chasseurs, et les défenseurs
de l'environnement favorables aux ours.
"La présence de l'ours dans notre vallée,
c'est une épée de Damoclès sur nos têtes,
rendant impossible la poursuite de notre activité avec sérénité,
et menaçant l'activité de 150 éleveurs",
a-t-elle déclaré.
"L'élevage dans les vallées
de montagne est le socle sur lequel repose l'activité touristique
: c'est par l'action de nos troupeaux que nous entretenons les paysages
car ils permettent l'existence d'une biodiversité",
a-t-elle expliqué.
"L'attitude de l'Etat a été
déplorable jusqu'à maintenant. Il n'a pas joué
franc-jeu se laissant embarquer sur les positions d'associations qui
vocifèrent de manière intempestive et dont les trois-quarts
des membres n'habitent pas dans les vallées concernées",
a conclu Mme Broueilh.
Le ministre sensible aux propos des éleveurs
(13h25) - Serge Lepeltier a tenu un point-presse
à la sous-préfecture en fin de matinée. Il a souligné
n'avoir pas encore pris sa décision. Il espère pouvoir
la prendre pour le 15 janvier 2005. Visiblement, il a été
sensible aux propos des éleveurs. "Les vrais écologistes
sont ceux qui vivent sur le terrain et qui y travaillent",
a-t-il relevé. Les éleveurs ont rappelé que les
Pyrénées n'étaient pas un désert, que des
populations y vivaient. Les éleveurs entendent proposer des solutions
alternatives, qu'ils feront connaître après en avoir débattu
entre eux. L'adjoint au maire de Betpouey s'est déclaré
déçu, craignant au passage qu'un article paru dans Pyrénées-Magazine
et défavorable aux éleveurs et chasseurs soit pris en
compte.
Le ministre a déclaré qu'il avait été
sensible à tout ce qui avait été exprimé.
Il a reconnu que la montagne pyrénéenne n'était
pas un désert et qu'une minorité de Pyrénéens
travaillait sur un espace qui n'était pas vide. "Les
Pyrénées ce ne sont pas des villes mais des vallées".
Dans l'après-midi à Tarbes, le ministre
doit rencontrer les présidents de fédération des
chasseurs de la chaîne des Pyrénées puis les associations
de défense de l'environnement. Il tiendra une conférence
à 16h30 à la préfecture. Nous en donnerons les
grandes lignes dans la soirée.
Actival et No Pasaran reçues -
Les associations Actival et No Pasaran opposées à la Traversée
Centrale des Pyrénées ont profité du passage en
Bigorre du ministre de l'Ecologie et du Développement Durable
pour s'entretenir avec un de ses conseillers sur le dossier de la Traversée
Centrale des Pyrénées, un sujet qui rebondit après
le dernier sommet franco-espagnol de Saragosse du 7 décembre
dernier. L'amicale des Maires du canton d'Argelès-Gazost, présidée
par André Pujo, a également remis une lettre dont nous
publierons le contenu.
Comité d'accueil à la sous-préfecture
d'Argelès (11h45) - A l'arrivée
à la sous-préfecture, un comité d'accueil d'une
centaine de personnes -majoritairement des éleveurs- et des banderoles
attendaient le ministre.
Le ministre en route vers la sous-préfecture
d'Argelès (11h30) - Serge
Lepeltier, ministre de l'Ecologie et du Développement Durable,
se rend maintenant à la sous-préfecture d'Argelès-Gazost.
Il a beaucoup écouté les éleveurs. La responsabilité
des maires a été évoquée par des élus
s'agissant de l'information des habitants et randonneurs sur la présence
de l'ours dans le secteur. Un sujet pas évident et pour lequel
il n'y a pas eu de réponse. On aura observé la déception
du maire de Barèges qui regrettait que le ministre n'ait pas
répondu aux questions touristiques concernant sa commune.
Le ministre va rencontrer un éleveur
victime de l'ours (10h25) - Les
éleveurs du pays toy ont confirmé leur position avant
que n'arrive le ministre de l'Ecologie, Serge Lepeltier. Marie-Louise
Broueilh, à la pointe du combat dans la vallée, a confirmé
que les éleveurs maintiendraient leur position : pas d'ours !
Ils ont toutefois l'impression que les jeux sont déjà
faits et ce après voir entendu le ministre sur une chaîne
de télévision. Ils sont même persuadés qu'il
y aura plus de deux ours réintroduits. La rencontre du ministre
avec un berger est prévue dans une grange que l'on peut atteindre
après 5 minutes de marche. Ce berger a vu son troupeau agressé
plusieurs fois dans les mois écoulés par l'ours, vraisemblablement
le défunt Papillon.
Difficile d'accéder à Chèze
(9h57)
- C'est un véritable parcours du combattant
pour se rendre ce matin à Chèze où Serge Lepeltier,
ministre de l'Ecologie et du Développement Durable, doit rencontrer
des éleveurs de moutons pour évoquer le délicat
dossier de l'ours. De Chèze à Argelès, il semble
que la route soit bloquée. A Chèze, le village est sous
surveillance. Les forces de l'ordre sont en nombre, Prêtes à
parer à toute éventualité. Emile Soumbo, le sous-préfet,
est sur place. Les écologistes sont absents. Ils ont donné
pour consigne de ne pas manifester avant le 15 janvier prochain.
Reportage réalisé
en collaboration avec Louis Dollo